Centre Pompidou de Metz – 1

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de visiter le musée Centre Pompidou de Metz. J’aimerai d’abord remercier l’équipe de cet établissement et en particulier madame Anne Laure Miller d’avoir gentiment accepté que je rédige cet article afin de vous faire partager cette aventure !  Et si vous aimez comme moi l’art abstrait (voir article « Comment peindre de l’abstrait« ) , je vous le recommande ! Entre oeuvres modernes variées, vidéos et descriptifs très bien détaillés vous pourrez le temps d’une visite « entrer » dans l’univers des artistes contemporains…

 

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L’historique

Cet établissement public de coopérative culturelle d’art se trouve (1 Parvis des Droits de l’Homme à Metz) entre le parc de la Seille et la gare.

Ouvert depuis le 12 mai 2010, il reste l’un des musée français le plus visité hors de Paris et aussi l’élément fondateur du nouveau quartier de l’Amphithéâtre. La réalisation a été guidée par les architectes : Shigeru Ban, Jean de Gastines et Philip Gumuchdjian. Le maître d’ouvrage est la communauté d’agglomération de Metz en partenariat avec le centre Pompidou. Le projet a été financé par la ville de Metz, le conseil général de la Moselle, le conseil régionale de Lorraine, l’Etat et la communauté européenne. La réalisation a été conçue par l’entreprise de construction Demathieu et Bard.

 

 

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A première vue, l’édifice semble très lumineux avec de grandes baies vitrées laissant la lumière du jour apparaître. A l’entrée, on distingue à sa gauche une imposante sculpture en bois un peu comme un grand tronc d’arbre où l’on aimerait se lover, un assemblage de portes en bois qui se poursuit jusqu’à part terre. On pourrait penser à un geste écologique en rendant le recyclage artistique tout en  donnant le vertige !

 

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Au rez-de-chaussée

 

 

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On découvre une oeuvre toute en longueur, abstraite avec des courbes en mouvement. Les couleurs sont vives avec des nuances de rouges mais le premier plan garde une grande majorité de « noir » (voir article « Comment bien utiliser les couleurs« ) . Je découvre que l’oeuvre a été présenté pour la première fois au « Grand Palais » en 1974. Une petite vidéo me donne plus d’informations sur l’artiste et ses oeuvres.

 

 

 

 

 

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En entrant dans la pièce suivante, 7 tableaux grand format se présentent à moi. Cette fois les seules couleurs sont le noir et blanc, un mélange d’ombre et lumière qui illustre très bien la révolte et soif de liberté de l’artiste franco chinois Yoan Pei Ming. Surtout avec le titre évocateur des oeuvres  » Survivants« … Les tableaux restent grands car l’artiste « aime jouer avec l’échelle ».

 

 

 

 

 

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En continuant mon parcours, je découvre « la peau » de Joseph Beuys (1984) un piano à queue revêtu  d’un épais tissu gris avec une croix rouge, à sa gauche, on reconnaît le même tissu feutré suspendu comme un manteau. La croix semble faire référence à l’un des scandales pharmaceutiques de la seconde moitié du XX siècle. La Thalidomide était un médicament prescrit aux femmes enceintes à partir des années 1950 et qui a donné lieu à un grand nombre de malformations chez les nouveaux-nés. Ce piano avec ses 2 croix rouges, symboles d’urgence entravés par cette épaisse peau grise, devient le symbole de ces enfants sacrifiés et de leurs familles condamnées au silence.

 

 

 

 

 

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Longeant ce couloir, à ma droite, j’ aperçois une oeuvre quelque peu déconcertante « Déplacement de spectateur n°1 » de Julio Le Parc qui comme son titre l’indique est un long miroir de plusieurs panneaux qui se déforment ou se « déplacent » selon votre emplacement, un joli effet d’optique un peu comme un miroir « magique ». Cette oeuvre reste « vivante »!

 

 

 

 

 

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Me tournant à gauche la toile de Simon HantaÏ « Tabula  » (1974), je découvre un quadrillage bleu et blanc qui pourrait faire penser à une impression de tissu. La toile semble décrire l’équilibre de l’obsession géométrique inspirée du souvenir d’enfance des carreaux du tableau de sa mère ! La technique employée révèle également un motif poétique que l’artiste qualifiera lui-même « d’étoilement ».

 

 

 

 

 

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Recouvrant un couloir entier en long et en large, je distingue une multitude d’assemblage formant 4 panneaux immenses ! Robert Delaunay nous présente « Entrée du hall des réseaux du Palis des Chemins de fer » (1937). Un bel hommage au progrès technologique et surtout au transport ferroviaire avec ses couleurs vives, chatoyantes et ses courbes arrondies en relief comme des roues de machines folles !

 

 

 

 

 

 

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En face, on découvre une oeuvre de Fernand Léger « Composition aux 2 perroquets » (1935-1939).Une oeuvre contemporaine qui me fait penser à Picasso ou Matisse, par ses personnages en rondeurs. Dans cette peinture, la loi des contrastes , s’illustre par le choix des oiseaux bariolés (les perroquets) qui forment un îlot chromatique en rupture avec les tons plus sombres dominant la composition. De la même manière, les personnages représentés frontalement s’opposent aux formes géométriques ou organiques et les figures humaines imposantes tranches avec la légèreté qui règne sur la toile.

 

 

 

 

 

 

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Je ne pouvais pas passer à côté d’une oeuvre de Picasso ! A première vue, en découvrant cette oeuvre « Rideau de scène pour le ballet Mercure » (1924), je devine 2 musiciens dansant et me fais penser à « l’Arlequin« (1923) avec son chapeau en pointe ses les côtés. Cette oeuvre semble faire référence aux ballets russe de Serge de Digaghilev et notamment pour Parade (1917), car Picasso réalise des décors et costumes du ballet Mercure ! Bel hommage !

 

 

 

Cette visite vous a plu ? La semaine prochaine, dans un nouvel article « Centre Pompidou de Metz – 2 suite » vous découvrirez la suite de l’exposition !

 

 

 

 

 

 

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