Comme promis je poursuis la visite avec vous…
Toujours au rez-de-chaussée, près d’un mur vitré, je distingue une oeuvre encore en grand format de Louise Nevelson « Reflets d’une chute d’eau » (1982). Devant cette sculpture noire, par ces volumes cubiques empilés, on pourrait croire à un meuble type bibliothèque. Cette artiste russe découvre lors d’un voyage à Mexico en 1950, des façades géométriques, des temples ainsi que des fresques murales. L’artiste entame une série de sculptures monumentales juxtaposant verticalement des boîtes rectangulaires. Ces oeuvres sont composées d’assemblages de morceaux de bois récupérés et peintes en noir.
Je continue avec une oeuvre de Frank Stella « Polombe » (1994). En la regardant de loin, j’ai pensé à des fils de couleurs assemblés, alors qu’il ne s’agit que de peintures et collages, encore un effet d’optique ! Les courbes et coloris s’harmonisent parfaitement.
Dans une petite pièce presque cachée, j’aperçois comme un long tissu à l’image d’une peau de panthère orange et bleue (encore la magie des formes géométriques). Il s’agit d’une toile de Claude Villat « Orangé, formes bleu clair » (1970).
Entrant dans un univers zen, je me retrouve nez à nez avec une toile un noir et blanc de Pierre Alechinsky « Le Monde » (1959). On reconnaît bien le côté « zen » de son voyage au Japon en 1955, qui semble l’inspirer (comme je le comprends et l’envie !), un peu comme des calligraphies éparpillées.
En restant dans cette ambiance apaisante, je remarque que l’assemblage de panneaux noirs de Pierre Soulage « Peinture 202 X 463 cm » (29 juin 1979) changent ses nuances de noires lorsque l’on se déplace !
Juste en face, Jean Degottex « Aware II » (28/03/1961) nous présente cette oeuvre à première vue qui me fait penser à de la calligraphie (une tâche d’encre sur fond gris). Aware évoque la conscience du caractère éphémère des choses, toujours dans la philosophie zen.
Dans une toute autre atmosphère, Sam Francis « En bleu adorable n °1 » (1955-1957) affiche une toile très « bleue » avec quelques touches de rouge/jaune/blanc, à l’image de tâches d’eau ou vagues. Inspiré par les mosaïques byzantines vues en Italie et le blanc du Japon, l’artiste s’inspire également du poème de Friedrich Hölderlin (En bleu adorable).
Avec l’oeuvre de Joan Mitchel « La Grande Vallée XIV » (1983), on découvre des nuances de bleu, vert, jaune, un peu comme un jardin peint au gros pinceaux, avec des coulures comme si la pluie venait « arroser le jardin ». J’apprends que ses influences sont Cézanne, Manet, Picasso, l’expressionnisme.
Je continue ma visite dans une autre pièce pour m’arrêter devant une sculpture étonnante de Anish Kapor » Sans titre » (2008). Elle est ronde, rouge, à l’image d’une grosse ampoule de verre. Le plus surprenant reste l’illusion que la forme change, bouge au fur et à mesure que l’on s’en rapproche, comme si ce cercle « vivant » vous aspire !
A ma droite, je découvre une porte à tubes fluorescents jaune, bleu orangé qui se nomme « Unitled (to Donna) 5a » (1971). L’artiste Dan Flavin l’a créé en hommage à « Donna » une femme qui travaillait au sein de sa galerie new-yorkaise au moment de la création de l’oeuvre et « 5a » constitue le numéro de cette oeuvre précise dans la série dont elle est issue.
La dernière oeuvre de cette étage est de Robert Irwin « Sans titre » (1967-1968). A peine voilée, je distingue des cercles blancs transparent comme des pétales avec une ouverture au milieu. La magie de l’optique pourrait nous faire croire qu’il s’agit d’une image en projection ! Mais non, cette peinture en acrylique a été peinte sur des disques en plexiglas ! Décidément cette expositions réserves bien des surprises !
Serez-vous tenter de prendre l’ascenseur et de découvrir les étages au-dessus ? Dans ce cas, rendez-vous la semaine prochaine avec l’article « Centre Pompidou de Metz – 3 suite » pour en savoir plus…